Les cours d’eau et les crues

DivesLa dives, orthographiée Dive, dans sa partie ornaise est un fleuve côtier de Normandie qui prend sa source dans le Perche et qui traverse les départements de l’Orne et du Calvados sur 105 km avant de se jeter dans la Manche.
Elle prend sa source à Courmenil près d’Exmes dans l’Orne à l’Est de la forêt de Gouffern.
Le petit fleuve arrose les Communes de St-Pierre-sur-Dives, de Mézidon-Canon et reçoit à droite l’Oudon et la Vie, à gauche le Laizon, puis la Muance. Elle débouche dans la Manche entre Cabourg et Dives-sur-Mer après avoir drainé un grand secteur de Marais appelé Marais de la Dives.
A hauteur de Cabourg, la Dives reçoit une petite rivière la Divette qui draine également le Marais. Le principal affluent est la Vie, longue de 67 km.
Comme tous les autres fleuves côtiers normands, la Dives est caractérisée par un régime marqué par des étiages estivaux très prononcés.
La Dives, dans Morteaux-Coulibœuf, reçoit deux affluents sur la rive gauche : le trainefeuille et l’Ante ; sur la rive droite le Beudron et le Ruau qui ne coulent que par intermittence.


 Construction du Pont de Morteaux

Le 11 juin 1847, le Conseil se réunit pour examiner les différents rapports qui ont été faits par Mr l’entrepreneur qui pense qu’il serait avantageux d’obtenir de Mlle de Bras de fer une portion de terrain à prendre dans son jardin pour faciliter la construction du pont.
Elle consent à abandonner à la commune le terrain convenable à la condition que la commune lui fasse abandon de la rive gauche de la rivière et des arbres qui sont situés sur le bord.

Le 9 juillet 1948, le Conseil prend note d‘une ordonnance du 2 mai 1847 qui autorise la commune à s’imposer extraordinairement pour payer la construction du pont pour une somme de 1 400 fr recouvrable en 7 années.

Le 23 mai 1849, le Conseil est convoqué pour étudier le décompte pour la construction du pont dressé par Mr l’ingénieur Deslandes de Granville à la date du 14 janvier 1849.
Le montant du décompte se monte à la somme établie de 6 370,74 fr. Cet état de compte est accepté par l’entrepreneur. Il est déposé sur le bureau par suite du procès-verbal dressé par les membres composant la commission à la date du 9 février 1949. Il est noté que le Sieur Guérin entrepreneur a reçu une somme de 3 784 fr de manière qu’il reste la différence d’une somme de 2 580,75 fr qui lui est due.

Monsieur le Président propose à l’assemblée de voter à titre d’impôt extraordinaire la somme de 2 580,75 fr supportable en 3 années et au besoin être autorisée d’emprunter la dite somme avec intérêt a raison de 5 % par an.
Le Conseil et les hauts imposés délibèrent et après avoir pris communication :

  • du procès-verbal de décompte dressé par Mr l’ingénieur Deslandes demeurant à Granville.
  • du procès-verbal arrêté par les membres composant la commission qui reconnaissent la justice du compte établi pour ces pièces.

Et que la Commune profite d’un grand avantage de cette construction ainsi que tous les pays voisins vu les accidents qui arrivent fréquemment aux voyageurs, à l’unanimité, vote à titre d’impôts la somme fixée.

Suite à la nouvelle construction du Pont sur la Dives, le chemin vicinal de Falaise à Morteaux se trouve entièrement dégradé. De plus, il ne fait pas suite à la sortie du pont et que l’accès n’en est nullement libre. Le Conseil décide de demander à Mlle de Bras de fer de faire l’abandon du fossé et du terrain qui borde sa propriété à partir du bord du chemin vicinal jusqu’au pied des peupliers.

Le 7 novembre 1948, le Conseil et la propriétaire ont d’un commun accord arrêté les conditions suivantes :

  • Art 1 : Mlle Caroline de Bras de fer abandonne à la commune une partie du fossé et du terrain qui bordent sa propriété nommée le Parc à partir du bord du chemin vicinal jusqu’au pied de ses peupliers c’est à dire 2 m 66 de largeur dans une longueur de 42 m à partir de 2 m au-dessus du pont allant gagner vers le village du Hamel.
  • Art 2 : Que le dit fossé sera rempli convenablement en moellons de Cantepie afin de faciliter le filtrage des eaux aux pieds des peupliers et ensuite sera surchargé de sable.
  • Art 3 : Des bornes en rochers seront par la commune placées de distance en distance aux pieds de peupliers et à 50 cm du milieu des dits arbres. Elles seront considérées comme devises de propriété afin d’empêcher les voitures d’endommager les dits arbres au lieu et place desquels la propriétaire se réserve la faculté de pouvoir replanter.
  • Art 4 : Des acacias seront plantés aux frais de la commune dans le même alignement des peupliers existants sur le bord du dit fossé et dans la longueur du terrain dont elle fait l’abandon.
  • Art 5 : Que les arbres existants sur la rive du fossé du côté du chemin soient coupés et transportés dans sa cour aux frais de la commune.
  • Art 6 : De son côté, Mr le Maire au nom de la Commune cède à Mlle de Bras de fer la rive entière de la chaussée appartenant à la commune avec tous les arbres existants sur la dite rive ainsi que les boues et sable qu’elle pourra curer dans la dite rivière et à partir du 1er arbre existant en face du lavoir de Mlle de Bras de fer en suivant la rive sur le chemin jusqu’au petit pont du Hamel.
  • Art 7 : La propriétaire sera tenue de laisser exister les lavoirs situés sur la rive pour le village du Hamel lequel lavoir emporte une longueur de 4 mètres.

Le Conseil en vertu de la délibération inscrite sur le registre à la date de ce jour après avoir pris connaissance de la transaction ci-dessus arrêtée entre le Maire et Mlle de Bras de fer propriétaire domiciliée dans la Commune déclare accepter toutes les charges, clauses et conditions.


Travaux pour lutter contre les inondations (17 mai 1881)

Une dépense de 700 fr est prévue à la construction d’un aqueduc double sous la jetée de Morteaux à 25 m du pont. Il est destiné à faciliter l’écoulement des eaux de la Dives et par suite de protéger le carrefour central du village des dégâts auxquels il est fréquemment exposé par suite des débordements de la rivière.
Comme il se trouve des ouvriers maçons dans la commune très capables et plus aptes que des étrangers à exécuter ce travail. Il a paru logique de leur donner la préférence et de les charger de cette construction. Par cette voie économique, la commune a évité des frais inutiles et la formalité d’une adjudication publique.
En 1886, les habitants se plaignaient que sur le chemin de grande communication de Barou-en-Auge à la gare de Coulibœuf, le pont est depuis plus d’un an dans un état vétuste et que les parapets ont le plus grand besoin de réparation urgentes et que sur le même chemin un ponceau sur l’Ante est obstrué. Il ne laisse qu’insuffisamment l’écoulement des eaux et qu’il y a urgence à le réparer.


Inondation de la cour de l’école des garçons

Le 1 juin 1899, Le Conseil déplore le mauvais état dans lequel se trouve la cour de l’école de garçons par suite de l’élargissement de l’embranchement du chemin de grande communication n° 39.
Cette cour, autrefois très saine, se trouve aujourd’hui en contrebas d’au moins 50 cm au-dessous de la nouvelle route. De ce fait, la cour de l’école, l’école et ses dépendances se trouvent absolument noyées même au moment des petites pluies. Elle sert de réservoir, à toutes les eaux, égouts et saletés provenant de la dite route et cela au détriment de l’hygiène et de la santé des enfants. Le puits de l’école situé à 2 mètres environ sert de récipient à toutes les immondices dont il vient d’être question.

Cet état de choses a déjà été signalé à Mr le Préfet par une lettre du Maire. Qu’à la suite de cette lettre le service vicinal a nivelé la dite cour au commencement d’avril dernier que depuis aucune mesure n’a été prise.

A l’unanimité, le Conseil rappelle à Mr le Préfet, l’état déplorable dans lequel se trouve la cour de l’école des garçons par suite de l’élargissement et de l’exhaussement du chemin vicinal de Grande Communication n°39 de Falaise à Livarot (embranchement de Barou-en-auge).

Vu l’urgence des travaux à exécuter prie Mr le Préfet de vouloir bien user de sa haute influence auprès de l’Administration Vicinale pour que la dite cour soit comblée et rendue aussi saine qu’autrefois.

Le 20 août 1899, Le Conseil étudie le dossier relatif à l’exhaussement de la cour de l’école de garçons.
Après avoir délibéré et se reportant à la lettre du 1 juin refuse formellement la somme de 120 fr proposée à la commune par le service vicinal en date du 18 juillet 1899 et demande que les dits travaux soient effectués par les soins et à la charge du service vicinal auteur des modifications apportées au niveau de la cour de l’école.
Le conseil prie instamment l’autorité préfectorale de vouloir bien donner les ordres nécessaires pour que les dits travaux soient effectués au plus tôt ou tout au moins avant la rentrée des classes ; de nombreuses maladies ayant sévi tout l’été dans les deux écoles.


Aqueducs sur la chaussée de Morteaux

Le 14 janvier 1936, à la suite des récentes inondations, le Conseil décide de demander au service vicinal d’effectuer dès que possible la construction de cinq aqueducs qui faciliteront l’écoulement des eaux de la Dives.

Le 24 mai 1936, Mr le Maire fait part au conseil que le service municipal n’a pas cru devoir donner un avis favorable à la construction de cinq aqueducs sous la chaussée de Morteaux. Ceux existants déjà étant peu efficaces. A ce sujet, le Conseil prie Mr le Maire de prendre un arrêté prescrivant aux riverains de la Dives de bien vouloir élaguer et enlever les arbres tombés dans la rivière et d’éviter de jeter de trop gros objets susceptibles d’arrêter la circulation de l’eau. Chaque riverain sera avisé de cet arrêté par une lettre.


Syndicat de la vallée de la Dives

Le 20 mai 1941, Mr le Maire donne lecture d’un courrier de Maire de Saint-Pierre sur Dives relatif à la fondation d’un syndicat agraire qui aurait pour but d’améliorer le cours de la Dives et d’éviter des inondations produites par ses crues.
Le Conseil municipal décide d’affilier la commune à ce syndicat ; mais demande que le nettoyage de la rivière soit opéré également en deçà de Morteaux. A l’unanimité, le Maire est nommé délégué pour représenter la commune.

Le 2 décembre 1941, Le Conseil reconnaît que l’assainissement des terres de la commune est désirable dans les plus brefs délais et qu’il y a lieu de prendre dès maintenant les mesures pour l’obtenir. En conséquence le Conseil décide :

  • De se constituer avec plusieurs communes riveraines de la Dives en un syndicat de communes pour la mise en œuvre de travaux généraux d’assainissement et d’entretien de la vallée de la Dives (Syndicat Agraire et Fluvial des Riverains de la Dives) et dont le siège pourrait être fixé à Saint Pierre sur Dives.
  • De créer pour sa part, le moment venu les ressources nécessaires à la réalisation du projet. Étant entendu que le Syndicat de Communes sollicitera du gouvernement une subvention aussi large que possible.
  • Le Maire et un suppléant sont désignés pour représenter la commune dans le syndicat en formation et accepteront telles fonctions qui pourraient leur être dévolues. De plus, le Conseil émet le vœu que la commune de Beaumais soit rattachée à ce syndicat considérant que des travaux effectués ne seront utiles que s’ils sont faits en amont de Morteaux-Coulibœuf.

Sentier du Grand-Coulibœuf Des travaux aux vannes de Coulibœuf

Le 15 avril 1888, le Conseil délibère sur le point de savoir à qui incombe le relèvement du mur de soutènement construit près des vannes de la Dives : mur qui a été élevé par les familles d’Oillamson dans l’intérêt de son usine.
Étant donné que ce mur a été construit sur le terrain leur appartenant dans l’intérêt de leur usine. Ce mur qui est dégradé au point de rendre impraticable le passage dont la commune à la possession plus que trentenaire sur la digue de la Dives (sentier du Grand-Coulibœuf).

Que cette servitude dont jouit la commune depuis le Grand-Coulibœuf au Petit-Coulibœuf est entravée par les irrigations du propriétaire.

Le Conseil donne à Mr le Maire l’autorisation de pourvoir de toutes voies de droit le relèvement du mur de soutènement et de dégager la servitude sur tout le parcours. Il demande de mettre en demeure les propriétaires d’établir entre les propriétés respectives les clôtures qu’ils jugeront nécessaires mais permettant aux habitants de pourvoir circuler librement. Un arrêté sera pris concernant le sentier pour ce qui concerne les irrigations et le passage.


 Les lavoirs communaux

Lavoir de Morteaux
Lavoir de Blocqueville

Le 30 mai 1888, le Conseil doit étudié la possession d’une parcelle de terrain située près du Pont du Grand-Coulibœuf.
Un riverain s’étant emparé de l’émonde des arbres plantés sur ce terrain ; la commune envisage des poursuites. D’après des riverains, la parcelle où se trouve actuellement le lavoir a été revendiquée comme étant sa propriété. Il s’avère que depuis plusieurs années, la commune a toujours eu en sa possession ce terrain et demande que soit donné suite à la poursuite.
Une commission de quatre membres est chargée d’étudier le moyen de donner un lavoir à la localité de Coulibœuf soit en utilisant le lavoir actuel soit au moyen d’un autre emplacement.

Le 27 novembre, le conseil après avoir pris connaissance du plan concernant le pavage du canal de fuite du moulin de Coulibœuf et la construction du mur sur la rive du dit canal est d’avis d’abandonner cette question.

En juin 1853, le Conseil décide le principe de l’établissement de lavoirs couverts l’un à Coulibœuf l’autre à Morteaux. Un devis est demandé. Le projet est soumis au vote secret : 7 membres ont répondu oui, 4 membres non et un bulletin blanc. En conséquence, le projet est adopté et la dépense s’élève à 800 fr. Un emprunt auprès de la Caisse du Crédit foncier de France sera contracté.
Les lavoirs seront placés à Morteaux et à Coulibœuf dans le voisinage des ponts. L’Agent Voyer architecte doit fournir un devis définitif.

En novembre 1893, le Conseil approuve après un examen sérieux et approfondi des devis et des plans qui lui sont présentés. Le devis s’élève à la somme de 1 100 fr. En conséquence, il décide que pour faire face à la dépense, il sera nécessaire de contracter un emprunt de 600 fr. En outre, il demande au Préfet de bien vouloir lui faire obtenir un secours équivalent au déficit qui est de 500 fr et que l’adjudication des travaux soit faite à la Mairie. Il sera demandé que la hauteur des lavoirs communaux portée à 3 mètres sur les plans soit surbaissée de 50 à 60 cm.
En définitif, les travaux s’élèveront à la somme de 1 245,32 fr. Un acompte de 1 050 fr ayant été versé à l’entrepreneur il restera à faire un versement de 195,32 fr.
Le lavoir de Coulibœuf situé près du pont à proximité du parc du château « le logis » a été détruit lors de la tempête de fin 1999. Il ne fut pas reconstruit.

Le 12 juin 1912, La famille Bras de Fer conteste à la commune la possession du chemin d’accès au lavoir de Morteaux ; que le chemin dont il s’agit a actuellement besoin de réparations et que pour les faire, il y aurait lieu de connaître exactement les limites communales. En conséquence, la famille demande à l’assemblée de bien vouloir l’autoriser à procéder à une plantation de bornes entre la commune et la partie leur appartenant.
Le Conseil approuve la demande et autorise une plantation de bornes à l’amiable et au besoin par l’autorité de justice.


Contre les assauts de la Dives : d’importants travaux doivent être entrepris.

Après la grande crue du 9 novembre 1966, qui causa de graves dommages et envahit jusqu’à l’église, les riverains vivent dans la crainte de voir se renouveler les méfaits. Voilà dix jours au lendemain de Noël, une forte montée des eaux vint couper la route récemment remise en état, entraînant une partie du remblai.

Depuis le niveau de la Dives reste menaçant, les terres ne boivent plus. On est à la merci d’une journée de forte pluie pour que tout recommence. Il y a quelques années, au cours des mois d’hiver, on observait bien quelques débordements dans les herbages ; mais les crues n’atteignaient pas cette ampleur.

D’où vient donc cette aggravation ?
Les opérations, quasi généralisées de déboisements pratiqués dans les communes après le remembrement, n’arrangent certainement pas les choses. Plus de haies ni d’arbres, donc plus de feuilles pour retenir les eaux qui glissent rapidement sur les étendues de terres dénudées. Les ornières d’autrefois ont également disparues des chemins.
Par contre le nettoyage des rives et l’élagage des buissons et arbres, sont rarement pratiqués au long des cours d’eaux. En cas de crue, le débit de la rivière est ainsi entravé, d’autant plus que les détritus charriés s’accrochent facilement. Il y aussi le curage du lit des rivières, opération qui semble oubliée de tous, bien que son efficacité soit incontestable. Mais on peut la concevoir, de nos jours, que pratiquée rationnellement et grâce à un matériel efficace et moderne.
Dans un avenir proche, il faudra également prévoir l’apport d’eau supplémentaire du fait de l’élargissement des fossés d’évacuation pratiqué dans plusieurs communes en amont.
L’ensemble de ces problèmes vient d’être examiné sur place, par l’administration des Ponts et Chaussées. L’ingénieur en chef de Caen, un agent des services techniques et l’ingénieur de Falaise se sont penchés sur le problème en présence des représentants de la Commune. La Dives était encore en crue mais à un niveau raisonnable par rapport à celui de la semaine précédente. Cela a permis de constater que les orifices d’évacuation, sous la route étaient très insuffisants, en nombre et en diamètre.

Il est donc envisagé de faire poser, à la suite du pont, une série d’arches métalliques, selon le principe déjà adopté en pareil cas en Amérique. Ainsi la masse d’eau s’écoulera librement, sans submerger la route, ni s’étaler jusqu’à la gendarmerie ou encore isoler complètement des groupes de maisons.

Ces travaux seront entrepris au printemps 1967, dès que le temps sera propice. Par ailleurs, un nettoyage généralisé de la Dives va être étudié. Les riverains auront, jusque-là, à souffrir sans doute plusieurs fois de la montée des eaux. Mais l’essentiel reste la perspective d’un remède efficace apporté à leur maux.

Parallèlement, à chaque crue, la route au Grand-Coulibœuf est coupée et les riverains inondés. La délégation des Ponts et Chaussées a soigneusement examiné la situation : elle est plus délicate qu’à Morteaux et demande une étude plus approfondie notamment celles des côtés. Car à cet endroit la rivière et les herbages sont presque au même niveau. Le remède préconisé sera, vraisemblablement le creusement d’un canal de dérivation qui absorberait le trop-plein de la Dives, lors des crues.

Les regards se sont portés aussi sur le pont, dont l’orientation des arches freine le débit de la rivière. Comment expliquer cette anomalie ? A l’époque de la construction très ancienne du pont, on était mal outillé et les techniciens n’existaient pas. On construisait systématiquement les ponts perpendiculaires à l’axe des routes. Et l’ouvrage a subsisté dans cet état.

Les services compétents se sont penchés avec bienveillance et compréhension sur ces graves problèmes. Les victimes de ces crues attendent maintenant avec confiance, la réalisation des travaux leur apportant plus de sécurité.
Les travaux furent exécutés. Cependant la Dives a encore débordée entraînant des dégâts ; mais ce phénomène est moins courant.


Le Trainefeuille est une rivière qui est un affluent de la Dives. Il n’a pas de source et résulte de la confluence de deux ruisseaux : le Gué pierreux et la Bonne Eau sur la commune de Villy-lez- Falaise.Ses sources peuvent être néanmoins placées sur les Communes de la Hoguette, sur le territoire du Bois de St André.
Puis, il traverse doucement la plaine de Trun, entouré de prairies avant de rejoindre la Dives au hameau de Cantepie à Beaumais. Le Trainefeuille traverse la commune de la Hoguette et fait la
limite avec celle de Falaise (ruisseau de Gué-Pierreux) puis sépare Villy-lez-Falaise et Fresné-la Mer et Beaumais de Morteaux.
Le Traîne-feuille dont le nom est un homonyme de la rivière prend également sa source dans le Bois de St-André.
Le Trainefeuille est appelé aussi la Canteraine. Le nom de Trainefeuille est un nom commun pour beaucoup de ruisseaux.

L’Ante est une rivière de 20,5 km, elle prend sa source à Martigny-sur-l’Ante à 218 m d’altitude au lieu-dit le grand chemin et se jette dans la Dives à Morteaux-Coulibœuf à l’altitude de 43 m près du lieu la Maison Tringat.
L’Ante traverse 9 communes. Le ruisseau de Noron est un confluent en rive gauche entre Noron l’Abbaye et St martin de Mieux.
L’Ante a donné son hydronyme à la commune de Martigny-sur-l’Ante.


Échange de terrain pour la construction d’un pont sur l’Ante

Echange de terrain pont sur l'AnteLe 11 septembre 1860, le Conseil se réunit pour un projet d’échange de terrains en bordure de l’Ante. Pour l’établissement du chemin vicinal ordinaire de Morteaux au Petit Coulibœuf, un terrain appartenant à Mr d’Oilliamson Théophile, est nécessaire pour occuper le nouveau canal de la rivière l’Ante par suite de la rectification nécessaire pour la construction d’un pont pour le service du chemin prénommé. En échange de ce terrain dont la contenance est d’environ 2 ares 7 centiares, la commune abandonne à Mr d’Oilliamson le lit de l’ancienne rivière et les terres provenant du creusement du nouveau canal. Elle s’engage en outre à payer la somme de 210 fr tant pour la valeur du terrain que pour les pertes d’arbres ou clôture et de l’indemnité due au fermier.

Le 30 décembre, après examen fait du plan, de l’estimation du terrain par l’expert et du procès-verbal du commissaire enquêteur, le Conseil municipal regrette sur la nécessité qu’il y a de pouvoir émettre le vote d’un impôt extraordinaire à raison de toutes les charges que la commune est imposée pour longtemps ; mais il est d’avis en l’absence de fonds disponibles que la somme de 210 fr à devoir à Mr d’Oilliamson soit prélevée sur les fonds vicinaux de la commune pour solder cette dépense.

Legs de la famille d’Oillamson au bureau de bienfaisance

Le 8 janvier 1863, le Maire donne connaissance d’une disposition testamentaire par lequel Mr Armand François Théophile d’Oillamson a donné avec, l’accord des membres du bureau de bienfaisance de la commune, une somme de mille francs aux pauvres. Unanimes, les Conseillers émettent un avis favorable pour accepter ce legs et engage Monsieur le maire à faire le nécessaire pour la délivrance du dit legs.
En outre, le Conseil est d’avis de reconnaître et de payer aux représentants de feu Mr le Chevalier d’Oillamson la somme de 210 fr pour paiement de l’indemnité consentie en faveur de ce propriétaire pour la réparation des dommages causés à sa propriété lors de la construction du pont de l’Ante dans la traversée du Petit Coulibœuf à la gare dont une partie a été versée en 1862 et le restant devait être versé en 1863.