La Poste est implantée à Morteaux-Coulibœuf depuis le 1er avril 1861 et le télégraphe en 1880

Le 28 juin 1908, le Conseil prend connaissance d’une pétition de Mr et Mme Conard propriétaires du bureau de poste.
Suite au renouvellement de bail, ils demandent à exécuter des travaux d’agrandissement du bureau aux dépens du chemin rural conduisant à l’église. Ils s’engagent à payer tous les frais relatifs au déplacement du chemin et à le reconstruire dans de bonnes conditions.

Le Conseil, après avoir délibéré, considère que le déplacement du chemin à 7 mètres de distance de son départ actuel ne changera rien aux intérêts de la circulation du moment où il existera un raccordement convenable aux points de départ et d’arrivée. En conséquence, il approuve le projet. À la condition que le nouveau chemin ait au moins 5 m de voie libre. Il prie Mr le Sous-Préfet de bien vouloir ordonner l’enquête réglementaire de commodo et incommodo.

Le 15 novembre 1908, Le Maire soumet au Conseil le dossier de l’enquête relative à l’échange d’une portion de chemin rural n°2 dit du Hamel pour cause d’agrandissement du bureau de poste. Le Conseil, après examen du dossier considère :

  • Qu’il n’y a pas eu de réclamations suite à l’enquête
  • Que la construction du nouveau chemin sera plutôt favorable aux habitants de la Commune
  • Que d’autre part l’échange projeté permettra aux propriétaires de faire construire un bureau de poste vaste, sain, bien aéré et très bien orienté

A l’unanimité, le Conseil propose l’approbation du projet à Mr le Préfet.

En Mai 1985, les P.T.T avisent brutalement la Commune que faute de leur fournir un bureau et un logement « aux normes », la recette des postes serait fermée à l’échéance du bail passé avec le propriétaire de l’immeuble privé occupé actuellement par le receveur. Le budget communal laisse une marge bien restreinte vu l’estimatif indiqué par les P.T.T. En effet, un ensemble type bureau- logement est estimé à un peu plus de 1 million de francs ; hors des possibilités financières de la Commune. Afin de conserver ce service, la Commune envisage dans un premier temps l’achat d’une maison d’habitation parmi celles qui sont en vente. Un concours spécial de l’état, condition essentielle pour l’aboutissement du projet, pourrait être apporté à cet effet. Les P.T.T de leur côté prendraient en charge l’aménagement intérieur, tout en maintenant à la commune un loyer permettant le remboursement des annuités de l’emprunt qu’elle devra, en complément, nécessairement souscrire.

Le Conseil envisage l’achat de l’ancienne boucherie située Place Deslandes qui se prêtait très bien à une telle implantation ; mais elle n’a pas réussi à trouver un accord sur le prix. La construction d’une nouvelle poste s’avère alors la solution la moins onéreuse pour la commune. Les P.T.T sont en effet cette année en mesure de prendre en charge 50 % du coût de la construction. A cet apport essentiel s’ajoute la subvention importante qu’a pu débloquer en outre à Paris notre Député Mr. Delisle. Sans l’intérêt manifeste et le concours apporté par lui, la réalisation de ce projet dont le devis qui avoisinait 600 000 francs s’avérait absolument impossible. Cette subvention permet sans oublier les finances communales de mener à bien ce projet.

La Poste sera située sur le terrain communal route de Blocqueville entre la salle Polyvalente et le monument aux morts sur le jardin du second logement d’instituteur dont la désaffectation est demandée à l’académie. Ce logement est réuni par un « sas »au nouveau bureau de poste et servira de maison d’habitation au receveur. Cette solution a permis à la commune de faire l’économie d’un logement neuf. Le permis de construire est soumis à l’approbation de l’Administration. La conception assez particulière a été imposée par la configuration du terrain. La réalisation du bureau et le suivi ont été confiés à Mr.Tauzin Architecte D P L G urbaniste (Frère de Mr.Tauzin médecin de la commune). Il organise la 1ere réunion de chantier préliminaire pour la « construction d’un bâtiment communal à l’usage de poste et extension d’un logement existant le 29 septembre 1986. La construction de la poste a été réalisée grâce à une subvention importante de l’état, la participation des P T T et de la subvention du Conseil général. Mais la Commune a couvert sur ses fonds propres le complément de l’opération.

La Poste est inaugurée en 1987 en présence de Mr. le Maire, de Mr Fanton Député, de Mr Delisle Conseiller Régional et ancien Député, Mr Bourdon Conseiller Général de Morteaux-Coulibœuf, Mr de La Moussaye Conseiller Général de Falaise-Nord et Président du Contrat de Pays de Falaise et des élus des huit communes desservies par le bureau de poste et des représentants des P T T. La Municipalité pensait alors que ce projet devait fixer définitivement les P T T à Morteaux-Coulibœuf, compte tenu de leur participation financière.

En 2006, grâce au soutien du Député, du Conseiller Général et de la Présidente du Conseil Général du Calvados, la Poste est rattachée à son entité directionnelle sans devoir être mutée comme agence communale ou transférée dans un commerce. Si les horaires d’ouverture sont réduites ; la poste reste ouverte tous les jours en matinée. Le Conseil général apporte sa contribution en faisant installer un Point "Info 14".

En 2014, la poste a fermé et devient une agence postale communale dotée du point info 14 : lieu d’accueil et de conseils gratuits pour accompagner les utilisateurs dans leurs demandes administratives et familiales.


Distribution du courrier à Coulibœuf

Le 4 juin 1841, le Conseil municipal rappelle à l’Administration des Postes et Télégrammes qu’il a demandé à plusieurs reprises qu’une seconde distribution de lettres soit faite pour la section de Coulibœuf.
Le Conseil réitère sa demande en la motivant que :

  • Le courrier de l’après-midi arrive avant trois heures et demie. Il est donc facile de procéder à une deuxième distribution dans toutes les communes et que par conséquent la fin de non recevoir ne peut plus être admise.
  • La section de Coulibœuf réunit dans l’ordre judiciaire : le Juge de Paix, le greffier et un huissier. Dans l’ordre administratif : le Maire, un conseiller d’arrondissement et six conseillers municipaux. De plus de nombreux artisans y sont installés.
  • La Commune de Morteaux-Coulibœuf, Chef-lieu de Canton est peut-être dans le département la seule qui à ce titre ne jouisse pas des deux distributions.

Création d’un bureau de télégrammes

Le 17 mai 1866, le Conseil prend connaissance d’une lettre du Préfet qui recommande l’établissement d’un bureau télégraphique qui se rattacherait à la station de Falaise. L’organisation du réseau cantonal répondrait par la rapidité des communications aux intérêts de la localité en favorisant le succès dans les affaires commerciales et industrielles et de famille.
La dépense à la charge de la commune pour établir ce bureau serait de 800 fr. Probablement le Conseil général, toujours disposée à venir en aide aux communes et dans le but de développer leur prospérité, consentirait peut-être à en supporter une partie.

Le Maire fait connaître en outre à l’assemblée les renseignements qu’ à ce sujet lui a transmis Mr l’Inspecteur du télégraphique.
L’assemblée, après mur examen,considérant que l’établissement d’un bureau télégraphique à Morteaux-Coulibœuf nécessiterait une dépense relativement élevée ne répondant pas présentement à des intérêts vraiment sérieux et utiles à la localité. Attendu que le groupe de population qui constitue la commune est formé par des petits propriétaires ruraux dont les relations sont peu étendues, n’ont guère pour rayon que le marché du voisinage. La commune ne possède ni commerce, ni industrie et que le nombre de dépêches se résumerait chaque année par un nombre insignifiant. Le bureau télégraphique de Falaise ne se trouve qu’à une distance de 10 km de Morteaux-Coulibœuf qui s’y relie par une voie ferrée.

Pour tous ces motifs, le Conseil ajourne pour une époque ultérieure ou à cause de toutes les transformations que le temps produit, l’utilité de la création d’un bureau télégraphique. Le conseil refuse d’en voter la dépense.

Le 8 juin 1879, Le Ministre des Postes et des Télégrammes a pris connaissance et autorise la création à Morteaux d’un bureau télégraphique au Chef lieu de Canton.
Suite à une étude, le bureau pourra être relié à Falaise au moyen d’un embranchement de 2 km du bureau de Postes à la gare de Coulibœuf où il sera raccordé au fil cantonal qui met Saint-Pierre sur Dives en communication avec Falaise.
Dans ces conditions, le Conseil en vertu du décret du 16 juillet 1876 souscrit aux engagements suivants :

  • Il s’oblige à payer à l’ouverture du bureau la somme de 240 fr pour l’établissement de l’embranchement de la poste à la gare.
  • Il promet de faire les dépenses d’aménagement du bureau de Postes.
  • Il prend l’engagement explicite et formel de pourvoir aux dépenses de la distribution des télégrammes (entente aura lieu avec le Receveur pour le choix de l’Agent chargé de cette distribution).
  • Si l’établissement du fil de sonnerie destiné aux appels du facteur devenait indispensable, il s’engage aux frais éventuels.

Le Conseil paiera les dépenses avec le produit des souscriptions dont le montant s’élève à la somme de 420 fr. Il a espoir que le Conseil général lui gratifiera généreusement d’une subvention de 260 fr comme il a fait pour une autre commune. Le 21 novembre, le Conseil général octroie une subvention de 300 fr. L’état récapitulatif de la dépense s’établit comme suit :

  • Frais d’établissement à la gare de Coulibœuf 133,10 fr
  • Travaux de maçonnerie pour établissement bureau 62,75 fr
  • Frais d’établissement d’un bureau pour le télégraphe 97,10 fr
  • Reste de le commune de St-Pierre-sur-Dives 270,00 fr

Ce qui fait une dépense de 663,25 fr. Le département ayant donné 300 fr et les souscriptions s’élevant à 420 fr, il reste une somme disponible de 56,75 fr dont l’emploi sera fixé ultérieurement.

Le 17 novembre 1897, le porteur des dépêches télégraphiques refuse de continuer son service pour la somme de 60 fr qui lui est allouée.
Il demande une augmentation de 5 fr par mois. Après avoir délibéré, le Conseil décide de faire mettre des affiches indiquant que le poste de porteur de dépêches télégraphiques est vacant et que les personnes qui désireraient obtenir cet emploi devaient déposer à la Mairie une soumission cachetée faisant connaître leurs noms, prénoms et domicile ainsi que le prix annuel auquel ils consentiraient à faire ce service.
Ces soumissions devront être déposées à la Mairie jusqu’à la date du 30 novembre.

Il adopte la proposition de Mr Leblanc demeurant à Morteaux-Coulibœuf prés de la gendarmerie. Il consent lui ou sa femme à remplir le poste de piéton municipal télégraphique moyennant la somme de 120 fr.
L’administration des Postes sera contactée pour régler le traité à intervenir entre le postulant et la commune et à faire déplacer la sonnerie télégraphique.